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Le site d'hier à aujourd'hui
Un territoire, une histoire
Occupant une position culminante en région parisienne, avec une altitude de 128 m, le site des Hautes Bruyères, à Villejuif, a accueilli des activités humaines dont les traces, découvertes en 1896, remontent à plus de 100 000 ans. Un espace d’aventure archéologique situé dans le Parc Départemental des Hautes Bruyères permet aujourd’hui la sensibilisation du plus grand nombre à ces découvertes.

Une tradition locale de jardinage est encore présente à travers une multitude de jardins familiaux situés au coeur du parc des Hautes Bruyères et au sud du site, à la frontière de Villejuif et L’Haÿ-les-Roses.

Enfin, ancré dans une tradition d’accueil des hôpitaux, ce territoire est aussi marqué par la création en 1925 de « l’Institut du Cancer », dirigé par le professeur Gustave Roussy. Le centre s’installe à côté de l’hôpital Paul Brousse, avant de déménager en 1980 sur le site des Hautes Bruyères, plus vaste mais aussi plus proche de l’hôpital du Kremlin Bicêtre.

C’est aujourd’hui un site de sciences et santé internationalement connu pour sa tradition associant soins aux malades, recherche et enseignement.
L’après-guerre, une « frange de ville » où viennent s’implanter de grands objets métropolitains
Accueillant d’importantes carrières à ciel ouvert dès le 19ème siècle, le site voit l’arrivée, à la fin des années 50, de l’autoroute A6, construite à flanc de coteaux, qui vient couper le territoire et créer une frontière durable avec Arcueil et Cachan.

Les Hautes Bruyères deviennent alors une frange de la Ville de Villejuif, un territoire relégué et mal relié au reste de la commune. De nombreuses activités viennent s’implanter sur site : installations de décharges, garages automobiles. Sur ses limites perdure le bidonville « passage 60 » (de la rue Alexandre Dumas) qui sera remplacé par la cité HLM actuelle dans les années 70. L’Institut Gustave Roussy (IGR) s’installe en 1980 en plein cœur du site sur une emprise de 10 hectares. C’est encore l’époque du « tout voiture », d’immenses parkings sont créés pour accueillir salariés, patients et visiteurs.

Au cours des années 80, l’aménagement du quartier des Hautes Bruyères est mené par la Ville de Villejuif. Il comprend la construction de l’ensemble de logements locatifs des Hautes Bruyères, de la zone d’activités de la Petite Bruyère et d’équipements publics.

Parallèlement, en 1987, le Conseil Général du Val de Marne crée le parc départemental des Hautes Bruyères, aménagé progressivement sur une superficie de 23 hectares.
Aujourd’hui, un site à fort potentiel qui hérite des contraintes du passé
Le site est aujourd’hui fortement marqué par les projets urbains et architecturaux d’hier. Il est séparé de Cachan et d’Arcueil par l’A6 et peu connecté au reste de la commune de Villejuif. Les éléments métropolitains (autoroute A6, IGR, châteaux d’eau, parc, etc.) qui occupent de grandes emprises foncières, sont faiblement intégrés au territoire, et forment pour certains autant d’enclaves que de coupures urbaines.

Cependant, ces « grands objets » constituent des atouts majeurs pour un projet urbain, scientifique, économique et durable de grande envergure. Conserver les atouts naturels et paysagers du territoire tout en développant des transports en commun, des logements, de l’activité, permettra aussi une nouvelle appropriation du site par les habitants et les usagers.